Voici, en exclusivité, les premiers mots intelligibles de Lili-Puce, bébé à forte personnalité déjà, ça promet.
Nous
avions cru que, comme tout enfant légitime qui se respecte ET respecte
ses parents, son premier mot était l'ultra classique et indémodable
"Maman", sauf
qu'une fois bien décrypté, il s'agissait en fait de... MOI ! « Môa,
môa » pour être exacte, naïvement confondu avec le fameux « mama ».
Sa
fine conscience du Moi ravirait sans doute Freud (à défaut de ses
parents), quand au surmoi...on a le temps de voir venir (enfin,
j'espère).
De son côté, Fafa est en plein tripe "princesse".
"Faudra que ça lui passe quand même" répète avec forte inquiétude son père (il n'assume pas, c'est sûr).
Du coup, comme elle n'a pas forcément tous les accessoires sous la main, elle fait avec ses pauvres moyens du bord n'hésitant pas, pour
relooker son playmobil "femme au foyer" (mais qui a bien pu lui offrir
ça ?...tiens, oui, c'est moi...) afin de la rendre plus glamour, à
s'arracher le pansement qu'elle avait sur la cheville (oui, elle aime
répéter "faut souffrir pour être belle" !!!) pour le recoller sur la
tête de la demoiselle ébahie d'être devenue si chic avec sa coiffe de
princesse, d'un coup de sparadrette magique !
Outre
le tripe princesse, Fafa est aussi en plein tripe Petit Jésus, et
parfois, en rentrant du parc, dans la rue, elle se met à chanter à
tue-tête une chanson de sa composition, du genre :
" JEEESUS, PETIT JEEEESUUUUS, quand vient le vent, viens-tuuu, là là làààà...".
Je prends donc, l'air de rien, quelques distances avec cette enfant, au cas où on croirait que c'est la mienne.
Ok, là c'est moi qui n'assume pas. En fait j'aime la musique sacrée,
Bach, Haendel...le genre qui élève l'âme mais pour autant, certains
chants de messe me laissent... perplexe (on dira ça comme ça...oui bon,
pour être tout à fait honnête, je trouve ça très niais).
Il
est clair que lorsqu'elle en sera au tripe gothico-satanique, on
regrettera amèrement l'époque du rose pailletté (quoique, quoique) et du
petit Jésus fredonné, et ce sera sans doute Fafa qui prendra ses
distances avec nous. Alors profitons bien de nos bouts de choux
boutonneux et fiévreux (Lili-Puce a la roséole, joie) car un jour, on
sera nostalgique, c'est sûr (moins pour les boutons).
La preuve en image.
Et
une petite dernière pour la route et dans le même esprit:
Princesse-Fafa dessine, je lui demande ce que c'est, elle me répond
donc "un crocodile", je lui demande alors ce que c'est là, la grosse
marque, au bout du crocodile "ben, c'est son rouge à lèvre !..."
A question idiote ...
Tenez, à quoi reconnait-on une fille qui joue avec des tigres et des dinosaures: elle leur met des noeuds papillon guirly !...
On remarquera que le zèbre supporte un dromadaire et un lama sur son dos. Moi je dis: et pourquoi pas ?