Semaine dernière, semaine chargée : avons acheté ET vendu une maison !
Enfin,
nous avons acheté une maison (surtout lui : c’est fou comme on n’a pas
de sous lorsqu’on ne travaille plus) et j’ai vendu l’appartement parce qu’il m’a laissée toute seule,
non seulement avec nos deux petites choses rigolantes, hurlantes et
gigotantes, mais aussi avec la banque, les agences, le notaire, le
compromis, une otite, une constipation à n'en plus finir de la petite
(c’est fou comme ça peut vous compliquer l'ordinaire une constipation et
comme ça fait souffrir)…pour partir deux semaines en stages…à Harvard !
Bon, allez, d’accord, vas-y (on ne va pas à Harvard tous les jours, non
plus), je gère (suis trop forte).
Bon,
je n’ai pas trop mal assuré: appartement vendu (et bien vendu) en deux
jours, double rendez-vous pour signatures des compromis et coups de fil
top importants passés tout en essuyant les fesses de l’une ou l’autre de
mes filles : on est mère au foyer ou on ne l’est pas. Tiens, j’ai même
retrouvé la famille hibou autocollante de Lili-Puce dans le dossier de
prêt immobilier : ai-je perdu en crédibilité auprès de mon banquier ?...
Par
contre, mon cerveau ayant été quelque peu encombré par une charge de
paperasse soudaine et conséquente, j’ai subi quelques lacunes côté super
maman au foyer qui assure.
Premier
bug avec Princesse Fafa rentrée d’un anniversaire moitié
enthousiaste/moitié déshonorée: « Maman, tout le monde a donné son
cadeau…sauf moi…snif, bouh, soupir… »
Hou ben tiens, effectivement, tu n’as pas tord : ÇA CRAINT !!! J’ai complètement zappé le cadeau,
pourtant bel et bien acheté et « presque » préparé: j’avais prévu que
ma fille décors le paquet le matin même…mais quantité de coup de
téléphones (agences, acheteurs, déménageurs…) oblige, j’ai oublié ! On y
est retourné en courant et pour se faire pardonner, elle a gagné deux babioles
supplémentaires...et trouvé le paquet très joli : Princesse Fafa s'est
donné un mal fou pour consoler (récupérer) sa copine. Heu, désolée. On
revient un peu tard. C’est un peu la honte, non ? Pas plus que ça ?
OK,
alors, du coup, j’ai décidé de mettre la barre un peu plus haut :
enfermer Lili –Puce (pas encore trois ans) dans la voiture et laisser
les clés à l’intérieur !
Ha
oui, c’est ballot ça. Bon, en fait, ce n’est pas trop le mot exacte qui
m’est venu à l’esprit. Après un monstrueux chapelet d’injures, j’étais
juste en proie au découragement et à l’effroi le plus totale; la petite
me regardant de ses grands yeux étonnées derrière la vitre, pendant que
je tentais désespérément de lui faire comprendre qu’il fallait qu’elle
essaie de se détacher (sinon, ça aurait été trop simple) et de lever le
loquet de la portière et de rester calme. Peine totalement perdue: merci
la sécurité enfant et son blocage du loquet et merci le siège auto
duquel on peut enlever les bras, à la rigueur, mais jamais, au grand
jamais, les jambes ! Lili-Puce
se décourage et sanglote. Maman (mais pas que), reste calme mais
s'auto-flagelle intérieurement: "t'es vraiment la reine des c..."
(laissons tomber les synonymes).
Je
vous passe les détails du « comment c’est arrivé » (en gros, au
supermarché en fermant le coffre pour poser le chariot…) et irait droit
au dénouement: après moult péripéties (elle est restée une bonne
demi-heure à l’intérieur tant qu’à faire) et échec total pour lui faire
comprendre qu’elle pouvait aussi essayer de descendre la fenêtre, même
si, en règle général, elle n’a surtout pas le droit de le faire, là,
franchement, c’était le moment d’essayer et de se faire plaisir: non mais tu vas la descendre cette p...de saleté de fenêtre de m...!!!...La vitre fait tampon...et puis je ne le dit pas vraiment...mais je le pense si fort ! Lili-Puce est en larme, effondrée: elle ne comprend pas, elle n’y arrive pas !
Comme
on était au supermarché et qu’il y avait un magasin Feu-vert à côté
(allé, je leur fait un peu de pub, ils ont sauvé ma gamine tout de
même…et sans abîmer la voiture), le gars de la sécurité du supermarché
que j’étais allé chercher, est allé lui aussi chercher du renfort de ce
coté là et grand bien lui en a pris.
Je sais maintenant m’introduire dans la voiture des autres sans casser la vitre ou forcer la serrure:
avec un gros tournevis et un cintre. Passez le tournevis par le haut de
la portière, faites glisser le cintre dans l’entrebâillement créé
(cintre préalablement coupé et auquel vous aurez donné la forme d’un
crochet pour attraper le loquet) et ouvrez. Bon, ça peu prendre une
bonne dizaine de minutes tout de même, mais ça marche !...en tout cas
sur les modèles avec loquet.
Et la voiture n'a même pas été esquintée...ma fille non plus d'ailleurs (à quelques traumatismes psychologiques près)!
Le petit gars de Feu vert a croulé sous les remerciements de moi-même
et Lili-Puce (toute émotionnée et à sa façon: "Maci môssieu")
m’étouffant de ses câlins.
Mes galons de mère indigne, je vous le disais.
D'accord, ça mérite bien une bonne brochette de fraise (fabrication Lili-Puce) cette petite aventure là.