Pour
ce qui sera sans doute la dernière chronique de l’année, je vous livre
deux trois « bricoles maison » gardées sous la main pour l’occasion (ne
me remerciez pas : ce sont les filles qui font l’essentiel du boulot !)
Commençons avec Lili-Puce qui joue ingénument avec sa sœur: « Viens Fafa, je vais te trainer par terre !... » Suite à l’intervention vive de sa mère prise d’un doute quand à l’utilité de ce jeu (effet serpillère, gamelle, habits déchirés, renversement de meubles… en devenir), elle lui propose alors: « Bon ben viens, je vais te trainer debout. » Que dire ? En progrès ?... En même temps, elles ne sont, sans aucun doute, pas les seules à tester leurs limites. Récemment, Princesse-Fafa me confiait : « Ma copine, elle fait les z’andouilles !!! » C’est rassurant. Si, si.
Voici
également une maxime de Fafa sur laquelle je vous laisse librement
méditer (vous n’avez apparemment rien d’autre à faire): « Quand tu te
fracasses tu te ramasses…et quand tu te ramasses, tu te fracasses ». En
tout cas, ça a l’air grave, mais comme ça rime, ça passe (ou ça casse?)
De
son côté, Lili-Puce a d’autres soucis. En se réveillant ce matin,
gravement, elle m’annonce: « Maman, cette nuit j’ai rêvé que tu m’avais
disputé…non mais quand-même j’ai bien dormi !... » Ça
fini bien alors ! Visiblement, même si son inconscient (et sa mère)
semble la tourmenter, ça ne l’empêche pas plus que ça de profiter de la
vie…et/ou de la nuit !
Juste
pour que vous ayez une idée de ce que je subis, moi, de mes filles,
sachez que Princesse-Fafa viens me chanter sournoisement sous mon nez la
chanson des Schtroumpfs pour que je me la trimballe toute la journée en
psalmodie débilisante dans la tête ! Je vous l’avais dit: sournois ET
limite sadique !
La
leçon de physique du jour nous vient également de Fafa, fort en forme
ces derniers temps. Suite à The famous question du « pourquoi, quand la
terre tourne et qu’on a la tête en bas, on ne tombe pas ??? Hein, dis,
pourquoi ?!!! », je me lance dans l’explication de la pesanteur et
théorie de la gravité, etc, etc… -
Maman (mais pas que): …donc, dans l’espace, dans une navette spatiale
par exemple, on vole, et les objets aussi, on est en apesanteur. Mais
sur la terre, si tu lances une pomme, au pire elle te retombe dessus, au
mieux, elle tombe par terre… tout ceci grâce à la pe…(santeur) - Princesse-Fafa : …LOUSE !!! Grace a la pelouse donc. Ça valait bien la peine d’expliquer !
Moralité,
Voltaire avait encore et toujours raison : « Il faut cultiver son
jardin » sinon, on risque gravement de tout foutre en l’air !
Afin
de mener à bien la mission de la chronique précédente (nouvelles
résolutions), j’ai décidé de noter quelques astuces de ci-de là,
histoire d'optimiser la donne.
- Astuce n°1 : penser à passer l’aspirateur pour couvrir le bruit des règlements de comptes bruyantet
violent de deux sœurs parfois excédées l’une par l’autre. Je n’entends
pas, je nie le problème, je n’interviens (et ne m'énerve) donc pas: je
gagne du temps (et de la sérénité)!Fonctionne aussi quand je martèle le piano sur l'«Asturias » d’Albeniz ou la 7ème de Beethoven…
- Astuce n°2 : acheter des couverts à salade géants.
Quand les filles lèchent la sauce dessus, on entend les mouches
voler…et celles au repos aussi. Un moment de quiétude ma foi trop
éphémère.
-
Astuce n°3 : Offrir à la petiote le manteau de sa sœur…ou des habits
neufs. Elle ne se prépare jamais aussi vite pour aller à l’école que
lorsqu’elle essaie des affaires nouvelles. Astuce qui a ses limites :
gros budget si renouvelé tous les jours.
- Astuce n°4 : Me constituer une prime de Noëlen cumulant tous les papiers de la sécu, des gosses et de leur mère fatiguée-on-se-demande-bien –pourquoi, et en les envoyant tous ensemble début Décembre à la CPAM pour remboursement. Qui m’offrirait cette prime de Noël sinon ?
-
Astuce n°5 : éviter les mauvaises frayeurs. Dernière en date:
Princesse-Fafa, pleine d’aplomb, explique que dans la vie, à un moment,
tout le monde peut se tromper. A quoi je rétorque, pour bien positionner
ma supériorité en matière d’autorité (et juste pour la répartie car
convaincu du contraire) que, oui c’est vrai, sauf pour moi: « Maman a toujours raison ! » Et Lili-Puce de rétorquer, de sa petite voix tranquile: « BEN NON, PAS TOUJOURS, DES FOIS TU AS PAS RAISON, QUAND TU M'ATTACHES ! » ????!!!!!... Alors
là, ahurissement général. Le père est pour le moins interloqué. On
imagine tous le pire: Lili-Puce, attachée dans son lit pour que maman
puisse sortir et aller boire et danser et festoyer en toute impunité. Ce
n’est plus une mère indigne mais une mère infâme qui est démasquée. Intérieurement, tout de même, je continu de chercher l’entourloupe (car entourloupe il y a. Si, si).
La puce se permet alors de rajouter, après avoir observé nos visages
atterrés: « Ben oui, quand tu m’attaches dans la voiture, des fois tu te
trompes : tu attaches Fafa (alors que elle, elle sait le faire
toute seule) au lieu de moi ! » OK. La tension retombe. Effectivement,
généralement perdue dans mes pensées à l’heure des départs (pensée me
martelant que je suis encore partie à l’heure où j’aurais dû arriver),
je ne suis que vaguement concentrée sur ce que je fais; et je le fais
vite et mal. Nous arrivons donc à l’astuce n°6…
-
Astuce n°6 : penser à bâillonner mes filles quand je les sors en
société pour éviter que toute fausse vérité ne sorte de leur bouche et
ne distille le doute dans l’assemblée... et ne provoque l’arrivée des
services sociaux. Astuce qui a elle aussi ces limites : face au bâillon,
les gens se douterons d’un truc pas net-net. Du coup…
- Astuce
n°7 : me concentrer sur ce que je fais et tenter de bien le faire.
Astuce qui explique pourquoi je n’ai toujours pas repris le travail:
j’ai "fais" deux enfants, je vais essayer de bien les "finir" avant de
passer à autre chose.
Est-il besoin de souligner qu’elles n’ont pas toutes les deux exactement la même personnalité ?!…(vous pouvez agrandir l'image)
Puisque
les bonnes résolutions de Janvier, on a déjà testé, ça ne marche pas
plus que ça, j’ai décidé de tenter le coup en Novembre.
L’idée,
c’est de pouvoir récupérer un peu d’estime de moi-même avant la fin de
l’année histoire de finir sur un bilan encourageant…à défaut d’être
parfait.
Pour commencer, il y a certaines choses toutes simples à changer :
- Arrêter d’aller à la bibliothèque le lundi : c’est fermé.
- Ne plus partir à l’heure où je suis censée arriver : forcément, ça met la pression.
-
Ne plus composer mon numéro de portable à partir du fixe, histoire de
localiser à l’oreille sa saleté de planque…et entendre en fait, non pas
la sonnerie, mais la voix de quelqu'un d'autre que moi! Composer un faux
numéro, c’est bête et flippant.
-
Ne plus préchauffer le four, mettre la minuterie…et oublier de mettre
le plat dedans : quand on ouvre la porte du four, c’est fort, fort
décevant.
Résolution un peu plus ardue:
-
Arriver à regarder « La Couleur Pourpre – La Vie est Belle (et non pas
« Plus belle la vie ») – Ma vie sans moi… » sans pleurer ! Et vérifier
pour « E-T »…sait-on jamais…Ça passe pour Bambi (ben si, la maman qui
meurt), vérifié il y a peu. La liste n’est pas exhaustive. Pour tout
dire, gamine, (genre onze-douze ans), j’ai quand-même pleurée en
regardant Rambo1 : ben oui, à la fin, quand il se met à chialer !...Sans
commentaires (j'en entends qui rigolent)…
Mettons cela sur le dos d’une empathie sévère et puis voilà.
Après, il y a des choses qu’on ne maitrise pas forcément.
Par exemple, comment se fait-il qu’il soit possible que :
-
Lorsque la marmaille de mon cœur part enfin quelques jours en vacances
chez les grands-parents (ça ne sert pas à ça des grands-parents ?...que
j’embrasse d’ailleurs : coucou maman !)…il n’y ait plus rien à aller
voir au cinéma ???
- Lorsqu’il fait enfin beau en Bretagne au mois d’Aout…la marée soit basse (gravement, même) ???
- Lorsqu’on parle d’invasion de poux à l’école…on se gratte systématiquement la tête ???...Ça vous gratte aussi, n'est-ce pas ?
D’ailleurs, suite
à une invasion de ces bestioles doublée d’une attaque de vers (ceux qui
démangent les fesses: faites des gosses; c’est pas cracra) la
conversation chez la pharmacienne donnait à peu près ça : « Là, le
mieux, ce serait de les faire bouillir... » Dans l’absolu, c’est une
technique comme une autre, mais l’effet collatéral est sévère : enfant
bouillu/enfant foutu !
…me fais penser à une histoire :
Une
petite expérience valant mieux qu'un long discours, un curé décide
qu'une démonstration donnerait plus de poids à son sermon du dimanche. Pour cela, il mit quatre vers de terre dans quatre flacons : - le premier ver dans un flacon d'alcool, - le second dans un flacon plein de fumée de cigarette, - le troisième dans un flacon de sperme, - enfin le dernier, dans un flacon d'eau bien propre. À la fin de son sermon, le curé donna les résultats de l'expérience : - Le ver dans le flacon d'alcool est mort. - Le second, dans le flacon plein de fumée de cigarette, est mort. - Le troisième, dans le flacon de sperme, est mort. - Le dernier, dans le flacon d'eau bien propre, a survécu. Le curé demande alors à l'assemblée : Quels enseignements pouvons-nous retirer de cette démonstration ?
On entend alors la voix d'une petite vieille du fond de l'église : «
tant qu'on boit, qu'on fume et qu'on baise, on n'aura pas de vers !»
Voilà,
c’est dit. Par contre, ce genre de technique, pour l’appliquer sur mes
gamines, c’est plus complexe (un poil trop jeunes sans doute).
Allez, je vous laisse, j’ai un programme chargé moi…
Pour
la photo du jour, j’ai hésité entre Gaspard le charognard et Léon le
dindon…j’ai mis les deux. Rapport avec la chronique : aucun. C’est juste
pour signaler que les oiseaux, généralement associés à quelque chose de
léger, beau, et poétique ont pourtant, pour certains, l’allure ingrate
et inquiétante…mais personnellement, je trouve qu’il y a une forme de beauté brute dans cette « ingratitude ».
Après
le Muppet Show et leurs cochons dans l’espaaaace, Princesse Fafa a
décidé de surenchérir en lançant des nuggets dans l’espace ! Bon, après mure réflexion, il s’agissait de navettes dans l’espace.La malbouffe épargnera peut-être la lune.
En
même temps, en milieu d’année, elle me disait qu’elle étudiait la
glammaire…ou la grand-mère (un grand classique). Ceci expliquerait donc
cela…
De même, Fafa m’annonce, mi-sérieuse, mi-moqueuse, que Régis,
appelons le comme ça (ce prénom ayant déjà subit les avaries des Nuls
avec les sympathiques « Régis est un c--, il n’est plus à une
humiliation près », un garçon de sa classe, est périmé !
Devant l’interlocation (au moins ça) de sa mère, elle confirme : « Si, si, il est périmé ! »
Je lui donne donc la définition du mot d’origine, mais elle n’en démord pas. Elle ajoute d’ailleurs: « il met sa main dans sa culotte ou dans son nez et après, il la met dans sa bouche et après, nous aussi, on est périmé ! ».
Bien, bien, bien. « Mais si ! Tout le monde le dit de toute manière ».
Il ne serait pas juste cra-cra ou plein de microbes ? « NON ! Il est
PE-RI-ME ! »…Bon, ben si tout le monde le dit…
Mais
elle n’est pas non plus la seule à ‘s’emmêler les pinceaux. L’un de ses
camarades, lors d’une sortie dans une ferme pédagogique, a répondu,
très fier de lui, que les mam…mifères (animaux à mam/elles, en fait)
étaient appelés ainsi car ils avaient tous des mam/ies !!!
L’année dernière, également, la
maitresse ayant ramené des œufs dans une couveuse en classe, elle pose
la fatidique question du: « Qu’est-ce qu’il va bien pouvoir en
sortir ? »…Réponse exaltée d’un autre petit camarade: « des
dinosaures !!!! »
Ça
me fait penser à une discussion que nous avions eut avec Fafa sur les
herbivores, carnivores et omnivores. Après quelques explications à
priori claires et précise, nous demandons alors à Lili-Puce, 3ans à
l’époque: « Et
toi alors, qu’est-ce que tu es ? Herbivore, carnivore ou omnivore ? »
et la puce de nous répondre avec sa logique implacable: « Moi ? Ben je
suis Lili-Puce ! » Effectivement, ça se tient.
D’ailleurs, de son coté, la puce est relativement imaginative aussi coté vocabulaire.
Elle a ainsi une très jolie palette d’expressions façon Capitaine Haddock, qui l’a, du coup, fortement perturbée récemment: elle
était ainsi au bord des larmes en me confessant que elle aussi elle
faisait des bêtises, des fois, elle disait des gros mots ! Mais,
lesquels (petite appréhension tout de même de sa mère) ?! Réponse de la
puce: « je dis, espèce de cacahouète cramée ! ». Ok, c'est pas trop grave alors.
La preuve en image (et oui, après le dernier mot "ici", on entend comme un petit "proût", d'où les rires):
Ses expressions sont multiples en fait, on a parfois droit à des « espèce de cacahouète refroidie ! », que j’aime assez d’ailleurs.
On a aussi « espèce de camembert grillé » entrainant, du coup, ce genre
de remarque de sa part (perdue devant son assiette de petits pois qui
ont décidés de ne pas grimper dans sa cuillère): « Maman, tu peux m’aider… s’il te plait…à manger...ces espèce de camembert… cramé…au chocolat ?!!! »…ou l’injure ultime !
Lili-Puce continue également à avoir deux-trois petits soucis de prononciation.
Ainsi
donc, les coquelicots sont invariablement des cloqliclots ! De toute
manière, elle a décidé que c’était nul les cloqliclots (en plus du fait
que c’est imprononçable). Et à la question « mais, pourquoi donc ? »,
elle nous a répondu, fermement : «Parce que on ne peut pas les
manger !!! ». Devant notre expression hilare (Lili-Puce
est souvent un petit estomac sur pattes), elle s’empresse
d’ajouter: « en tout cas, les chiens, ça, on ne les mange pas ! »…et
pourtant, bizarrement, elle les aime bien, les chiens.
D’ailleurs,
dernier détail qui ne trompe pas sur l’importance de l’alimentation,
lorsque son père rentre le soir, il sonne au portail pour avertir les
filles…sauf que la dernière fois, Lili-Puce, au son de la sonnette,
s’est écriée: « LA PIZZA !!! » (puisque le samedi en général, le
livreur de pizza sonne aussi à la porte !...sauf qu'on était
mardi)…Dommage pour son père, accueilli avec une certaine déception de
sa part...
Et puis, que ce soit le soir ou le matin, elle a le don de le mettre en joie. Ainsi,
Mon’Homme avait mis un costume d’été, vu la chaleur du jour, sa fille
vient l’embrasser avant qu’il parte et lui demande : « C’est toi qui l’a
achetée... ta chemise…de nuit ?»…ou comment partir au boulot, bien dans
sa peau et confiant dans son allure !
Faites
des gosses !... bon, mais pas trop non plus : c’est bruyant.
Et la phrase du jour est une nouvelle fois attribuée à Lili-Puce: « j’avais soif…comme une patate !!! »
OK d’accord, admettons, c’est imagé…à défaut d’être totalement courant.
Alors, il y a également une suite à l’amour inconditionnel mais en sens unique (car les saucisses, elles, on ne sait pas trop ce qu'elles aiment en fait...) que Lili-Puce porte aux saucisses (pour voir l’article, cliquez ici.).
Ainsi,
comme compliment, PARCE QUE j’ai décidé de le prendre définitivement
comme ça, un matin devant le lavabo, j’ai eut droit à un « Maman, t’es
beeeelle…comme une saucisse ! » Oui je sais, la fin atténue « quelque
peu » le début. Moralité, tout est relatif.
Et tiens, d’ailleurs, la théorie d’Einstein vient elle-même d’être remise en question.
Re-moralité : tout est vraiment très relatif ! (et puis comme ça, chacun son tour).
Dans le même ordre, elle nous a plusieurs fois déclaré en se caressant l'avant-bras :
« Ooooh, ma peau est douce…comme une saucisse ! »…Sans commentaires.
Il ne sert à rien de chipoter avec les chipolatas : on aime ou on n'aime pas un point c'est tout!
Tenez,
une dernière "insulte" à la sauce Lili-Puce : "Espèce de patate crue au
jambon !" Effectivement, la patate n'étant pas cuite, on comprend toute
l'horreur de l'injure (et oui, le jambon est moins glorieux que la
saucisse) !
Bon,
en fait, il lui arrive tout de même d’être un peu plus subtile dans ses
expressions. Ainsi, l'autre jour (comme ça, ça situe), avec milles
précautions, et bien blottit dans le creux de sa main elle m’interpelle
: «Maman, regaaarde…un poil de plume ! ».
Moi, je trouve ça mignon…un poil de plume…c’est léger, c'est
poétique...c'est quoi ? Donc, pour les circonspects, il s’agit en fait
d’un bout de barbe molle de plume d'oiseau telle que désigné ci-dessous :
Alors sinon, j’ai deux questions à vous soumettre. Comment sait-on qu’il fait vraiment chaud dans la maison ?......Les gants Mapa et la patafixe commencent à fondre (et dire qu’on est en Octobre !!! Ma pauv'dame, y'a pu d'saisons etc, etc...)
La deuxième question : comment sait-on qu’on est vraiment épuisée ?......On est « pompette » après un seul verre de cidre ! Un cruel affront à mes jeunes années à boire téquila frappés sur téquila frappées sans broncher.
MAIS,
j’ai une excuse: la nuit qui a précédée ce méchant verre de cidre
harassant, Lili-Puce a hurlé de terreur. Réveillée, du coup, très en
sursaut et inquiète (mais engourdie donc ça atténue), j’inspecte les
lieux et l’enfant : elle a fait un cauchemar.Bon ben
puisque c’est fini (bisous, gros câlin, bois un coup, t'as bavé sur ton
doudou, tu voudras des pâtes demain ?! OK on en reparle plus tard si tu
veux bien...), je retourne me coucher, moi. Le
lendemain, un peu plus fraiche et dispo, je lui demande alors de me le
raconter ce mauvais rêve: « Alors
c’était un monsieur qui n’avait pas de bras……ni de jambes…………..ni de
ventre ! » Ha bon, quand même !...Mais il n’avait que la tête alors ?!
« Oui. La tête ET le cou ! » Ha bon, d'accord...
Tiens,
ça me rappelle une blague loufoque d’ailleurs : c’est une tête qui
participe à un championnat de natation. Au coup de sifflet, elle se
jette à l’eau…et coule à pic. Un gars plonge alors vite fait pour la
récupérer et complètement hébété, lui demande une explication. La tête
répond : « C’est lamentable ! Des années d’entrainements pour apprendre
à nager avec les oreilles, et au dernier moment, y’a un abruti qui vous
colle un bonnet sur le crâne !!!... »
Dans le genre conversation surréaliste, j'entends parfois l'une de mes filles demander à l’autre: « Tu veux
bien être mon chien ? »… me vois bien demander ça à quelqu’un, moi ! (à
Alain Chabat à la rigueur...suis fan)
Moralité (encore une, prenez des notes, hein), il y a des trucs pour
lesquels on a définitivement passé l’âge (sauf Alain Chabat...et
quelques autres...) !
En même temps, Billie Burke (actrice américaine née à la fin du 19ème
siècle, le 7 Aout 1884 pour être précis et histoire que vous sachiez un
truc qui ne vous servira au grand jamais merci wikipedia) a dit:
« L’âge ne compte pas…à moins d’être un fromage. » Moi je dis: c’est
rassurant.
Faire des bulles...ou la beauté et le plaisir de lait fait mère...De l'éphémère pardon, faut que j'arrête le cidre.
Notre ami Horace disait, il y a un certain temps déjà: « Carpe Diem ».
En gros : Cueille le jour présent, quam minimum credula postero (sans te soucier du lendemain - pour les incultes).
Oui
alors il me fait bien rire l’Horace et même si ce genre de petite
phrase, peu faire des films sympas (« Le cercle des pouets disparus », à
l’époque j’étais ado alors, forcément, j’ai adhé et ado-ré ), ça ne
colle pas forcément aux aléas de la vie : va vivre le moment présent chez ton dentiste !
Pour
tout dire, alors que j’étais sur son fauteuil en train de me faire
détartrer (je sais, dans l’absolu, ce n’est pas grand-chose, mais en
même temps, je me suis souvenu pourquoi j’avais laissé passer autant de
temps depuis le dernier détartrage) ! Ce n’est ni zen, ni apaisant, ni
excitant. Bref, ce n'est pas tendance ! J’en étais tout de même arrivé à
penser que finalement, je serais bien mieux dans ma cuisine en train de
faire le ménage. Car oui, le vendredi matin, c’est ménage dans la
cuisine/sdb (le lundi/repassage-le mardi/courses-le mercredi/taxi pour
muuuuultiples activités-le jeudi/laver tout par terre, ranger tout
partout...). Je sais, dit comme ça, ça fait Bree Van de Kampf (la
psychotique du bon ordre chez les Desperates Housewifes, moi qui ne suis
ni psychotique - ou pas encore - ni ne sais garder ma maison en ordre) n’empêche, rien à ce moment là ne m’orientait à penser qu’un poète romain avait écrit un beau concept et que c’était le moment d’en profiter !
Moralité, ce n’est pas parce que c’est dit en latin que ça te fais du bien !
J’ai une variante : le latin dans le texte, ça dépend du contexte !
Bon, en gros, Carpe Diem, c’est bien sympa, mais c’est quand on peut !...
Tiens, d’ailleurs, autre situation où franchement, la théorie d’Horace, c’est du bidon : tomber en panne (de batterie) sous le tunnel de Fourvière (du coup, forcément, en plus du fait que tu ne roules plus, t’as même plus tes warning !...Voir les chroniques ahurissantes de ma 205).
Bon, en même temps, tout est relatif: quelque part, tu es un peu obligé
de le vivre à fond ton moment présent, parce qu’avec un peu pas de bol,
c’est peut-être le dernier (pour tout dire, comme coup de la panne que je me suis fait toute seule, celui-là, hou là là qu’il était terrifiant !)
Il
y a un truc aussi, où à chaque fois que je le fais, je me demande
pourquoi je m’inflige ça, du coup, plutôt que d’en profiter comme Horace
donc, j’ai juste envie d’en finir : regarder «Alien» !
Pourtant, je l’ai vu carrément gamine ce film ; il n’empêche qu’il est
toujours aussi bien foutu et aussi flippant et aussi dégueu…
C'est
comme cet autre moment où tu te demandes toujours ce que tu fais là :
le manège où t’as voulu monter parce que tu t’es dit que ce n’est
surement pas si terrible et en fait, c’est vraiment si terrible
que le moment présent, tu le passes juste à essayer de ne pas vomir ton
pâté végétal du midi sur le marmot d’à coté qui lui, se fend la poire
mais c’est sans doute parce qu’il tient à épater sa copine qui elle, est
restée sagement à coté de la caisse (elle, elle lit les philosophes
grecques, pas les poètes romains).
Le
cadeau du jour: la réflexion à haute voix et teinté d’angoisse de
Lili-Puce devant le manège du grand-huit: « OUF QUE JE SUIS TROP
PETITE !!!... » (tu fais moins d’un mètre vingt, tu montes pas dans le train).
Au moins, il y en a qui connaissent leurs limites !
Et l’histoire du jour, spéciale « vivre à fond le moment présent…mais quand on peut » :
Un
docteur téléphone à son patient. Il lui explique qu’il a une mauvaise
nouvelle ET une TRES mauvaise nouvelle à lui annoncer. La première,
c’est qu’il ne lui reste plus que 24 heures à vivre…La seconde…c’est que
ça fait déjà un jour qu’il essaie en vain de le contacter !!!
…Et
la nuit, tiens, comment tu l’appliques ton Carpe Diem ? Tu mets ton
réveil toutes les heures, du coup, chaque fois que tu te réveils, tu
peux te dire : « Chouette, il me reste 6 heures à dormir…chouette, il me
reste 5 heures à dormir… ». Sadique comme technique.
Bref, profiter et être heureux, et bien conscient d'être heureux tout le temps, dans l’absolu, ça peut être astreignant !
Alors
effectivement, on ne peut pas dire que j’aurais beaucoup blogué cet été
mais j’ai une bonne excuse: les vacances. Pour une mère au foyer, ce ne
sont pas des vacances !
Par contre, j’ai quand même bossé: j’ai pris des notes (plein) !
Du coup, en relisant tout ça, je me disais que, finalement, les enfants sont comme une sorte d'EXHAUSTEUR DE GOUT:
ils vous donnent l’envie de goûter toujours plus à la vie en lui
ajoutant quelques épices vous permettant de voir et ressentir les choses
différemment. Merci les mômes ! (un peu moins de bruit peut-être,
quand-même…)
Et en parlant de gout, voici ce que j’ai retrouvé dans mes notes :
Lili-Puce partage sont steak saignant avec son père (la
puce est pour le moins carnivore alors que Fafa et moi sommes plutôt
herbivores. Moralité: les chiens font parfois des chats...mais ils les
aiment bien quand-même!) et l’inquiétude, d’un coup la gagne: « Papa, tu as mis du poison sur mon teask?! » (comprendre steak).
Vu
la question, tu m'étonne qu'elle soit inquiète. Bon en fait, il ne
s’agissait pas tant de poi-son que de poi-vre : la première syllabe
étant la même, le mot lui parait cohérant ! Alors je vous rassure: son
père n’avait mis ni poison ni poivre…il a par contre donné un jour, en
toute bonne fois (quoique ça fasse sadique), un morceau de gingembre
terrible à Princesse Fafa, croyant que c’était du choux chinois…on en
entend encore parler !
Un
après-midi cuisine avec Lili-Puce. Je lui dicte la liste des
ingrédients pour le cake: 3 oeufs, 4 cuillères à soupe de farine…
Remarque angoissée de la puce: « Mais…mais…faut pas de soupe dans les
gâteaux ?!!! » Quelque part, c’est cohérent aussi (d'autant que la soupe, elle l'exècre) !
En même temps, il faut bien l’avouer, elle n’est pas non plus toujours fute-fute la petiote.
A
la question pour un champion, de leur maman, enthousiaste: "Papy et
mamie vont venir avec une surprise à la maison ! C’est quelque chose qui
bouge… vivant…avec plein de poils…c’est…c’est… ???"
Réponse tonitruante de Lili-Puce : « C’EST UN OURS !!! ». Heu non, c’est un chat, et logiquement elle était au courant, mais bon (…me fait peur quand-même parfois).
Elle garde pourtant une certaine forme de logique dans ses expressions.
Par exemple, quand elle se met au piano, elle récite invariablement la gamme ainsi: « Do-ré-mi-fastoche-la-si-do » !!!En même temps, c’est peut-être une forme de méthode Couhé: la musique, c’est trop fastoche !
Et
tiens, la preuve en image: Mozart
était peut-être un génie, mais Lili-Puce, elle, nous fait bien marrer !
Il y a par contre une fois où elle a réussi, le temps de quelques secondes à mettre
le doute à son père sur ma capacité d’éduquer ses filles (et si, vous
aussi, vous vous posez la question, merci de me faire part de vos
remarques constructives…ou taisez-vous à jamais !).
Je
leur demandais naïvement de raconter à leur patriarche ce que nous
avions vu aujourd’hui à la télé. Réponse plutôt déconcertante de
Lili-Puce: « C’était horreur ! » Hein quoi ?! Un film d’horreur ? « Oui,
on a regardé horreur ! »…Explication de leur mère morte
de rire : « C’est pour mieux leur forger le caractère…Mais non, je
plaisante; c’était pas « horreur », ma puce, elle s’appelait Aurore, et
on a regardé La Belle Au Bois Dormant !!! »
Ça
me fait penser que l’année dernière, nous avions eut des voisins, très
charmants d’ailleurs, dont la femme s’appelait Aurore et le mari
Philippe !…comme dans le dessin animé quoi ! Question: ils l’ont fait
exprès ? Ils se sont dit: « moi je l’épouse que s’il (ou elle) s’appelle
comme ça » ? Bref, c’est mignon et pas commun…mais ils ont déménagés et
on ne saura donc jamais la fin de l’histoire …comme dans tous les
contes d’ailleurs !
Et entre nous, je trouve que c’est un petit peu facile de finir avec cette vague formule: « …et
ils vécurent heureux et eurent… ». Moi je dis, si les filles avaient, à
l’époque, écrit leurs chroniques de princesses au foyer,
on aurait découvert une vérité moins pailletée (les princesses et les
paillettes, ça va de paire) et il y aurait eut moins de non-dit!
Tiens,
j’ai quand-même trouvé un signe de bonne santé mentale de ma benjamine
(tout juste 4 ans). Un jour de vacances, plein d’aplomb, elle me sort : « Maman, on arrête la télé pace’que sinon, là, ça va faire trop ! » La voix de la raison !...enfin…on en aurait les larmes aux yeux...
Sa sœur, 6 ans et demi, nous agrémente elle aussi le quotidien de quelques perles.
A la question: « Quel est le nom donné aux bébés des dauphins ?...Les del... ? »...phineaux
Réponse empressée de Princesse Fafa : « …taplanes ! »
Les deltaplanes donc…que dire…
Elle enchaine en m’assurant comme si de rien n’était qu’en fait, ELLE
AIME PLUS LES DAUPHINS QUE MOI…SA PETITE MAMAN ! Le problème, c’est
qu’étant sur ce coup là moi aussi à l’ouest (et un brin parano), je
comprends mal la phrase, lui fait répéter (inquiète et affectée, l'air
de rien, mais commençant déjà à me faire une raison), croyant qu’elle
préfère les dauphins, animaux somme toute sympathique, mais bon,
quand-même… à sa propre mère ! Bon, en fait, comme vous
vous en doutiez car vous avez de la sagacité, vous, elle pense qu’elle
aime tant les dauphins que c’est forcément plus fort que moi je ne les
aime… On ne va pas non plus faire un
concours de qui aime plus quoi, l’essentiel étant que je garde encore
une certaine place dans son cœur.
A
14ans, on en reparlera sans doute(les dauphins risquent de regagner des points), en attendant, profitons z’en ! Et
les dauphins n’ont qu’à bien se tenir s’ils ne veulent pas accoucher de
deltaplanes ou autres monstruosités (del/toïde, dél/égué,
dél/avage, dél/uge…)
Princesse Fafa à la Sainte-Victoire…oui je sais, ça ne se voit pas (la montagne), mais parfois, il faut savoir faire des choix !
Alors
voilà, toujours suite à ma petite opération, je suis censée rester plus assise que debout, j’en ai donc profité pour mettre à jour ma couture, mes
neurones, le courrier, les disques
durs, les photos, bouquiner, rêvasser et, trier lesvidéos
familiales mettant
ainsi la main sur LE film, expliquant peut-être l’origine de tous les
traumatismes de Princesse-Fafa (parfois, on rêve que les choses soient
aussi simples)…et c’est fou aussi tout ce qu’on peut faire en restant assis !
Fafa a tout juste 18 mois lorsque nous avons décidé qu’il était bon de
l’emmener voir l’exposition du Royal De Luxe sur les machines de
spectacle afin de stimuler sa curiosité intellectuelle et culturelle et poétique (et/ou faire naitre une vocation loufoque).
L’exposition vaut le déplacement mais la puce commence a fatiguer un brin. Il est alors temps d’aller voir le clou du spectacle… Mesdames et Messieurs…LA CATAPULTE A PIANO !!!!
Oui
alors, dit comme ça, ça peut sembler un peu abscons comme concept, alors que, dans l’absolu,
c’est très simple: il s’agit d’observer une catapulte lancer
un...piano(et puis voilà).
Et
pour éviter les explications inutiles :
Sauf que, pour le coup, c’est le cas de le dire, c’est somme toute "un brin" bruyant; notre enfant, un peu jeunette pour apprécier à sa juste valeur toute la "beauté" liée à l'absurdité du gestes'est mise à hurler de terreur plutôt que d’applaudir folle d'enthousiasme. Enfin revenue à la maison il semblerait qu’elle tente
inlassablement de communiquer quelque chose :
Des années de psychanalyse en perspective?
La séquence filmée est plutôt courte mais en vérité, notre fille n'a enfin commencé à psalmodier autre chose qu'au bout de... trois jours…non, je dramatise, ça n’a duré que 3 heures (jusqu'à ce qu'elle s'endorme d'épuisement donc).
Mais 3 heures de badayadabooum, c'est long. Sur le film, le rire est nerveux (si, si) mais cinq ans plus tard, elle se bidonne carrément en regardant la vidéo : pas "trop-matisée" finalement cette enfant (qui a dit "si ce n'est la catapulte, c'est donc sa mère"?!).
En tout cas, si plus tard elle ne fait pas cataplutrice comme métier, on saura pourquoi et si elle ne se réincarne jamais en piano droit, ce sera la faute au Royale de Luxe!
Quoiqu'il en soit, pas de regret d'avoir laissé entrer un peu de fantaisie dans la banalité du quotidien.Ce qui me permet de glisser une citation d’Audiard que j’aime bien: « Heureux soient les fêlés car ils laisseront passer la lumière ! »…Une citation qui me rassure en fait, même s'il y a une différence entre fou et fou-fou (je coche la seconde option...mon entourage confirmera...ou pas...) .
Titre de la photo: Ch'dong ! Ou nouvelle tentative pour traumatiser...la soeur! A échoué aussi: la môme était morte de rire,et pourtant, on l'a lancer haut:
Pour info : l’inventaire des 80 Machines du royale de luxe. La 77 me fait rêver. LE truc que je ne pourrais faire que dans une autre vie si
le basket existe encore : je n’ai aucun souvenir d’avoir
mis un seul panier dans mon existence sauf en match de volley ! Du coup, ça ne
compte pas. Bouh-snif…
1 . Ailes d’ange 2 . Bague à Jésus 3 . Baignoire roulante 4 . Broche de Jeanne d’arc 5 . Broche du Péplum 6 . Canon à neige 7 . Canon à œufs 8 . Canons à essence 9 . Catapulte à main 10 . Catapulte à piano droit 11 . Chiotte-solex 12 . Fauteuil qui marche 13 . Fiat 500 14 . Flammes brasero 15 . Galères de la bataille navale 16 . Girodoumdoum 17 . Gros canon 18 . Gros ventilo 19 . Grosse machine à fumée 20 . Petite machine à fumée 21 . Jacqueline la poule 22 . La mailloche 23 . La table & la plume 24 . Les boulets 25 . Les romains 26 . Machine à cucaracha 27 . Machine à coup de frein 28 . Machine à croquer les pommes de C. Deneuve 29 . Machine à cymbales
31 . Machine à faire tourner les robes 32 . Machine à marcher comme un égyptien 33 . Machine à tartiner le nutella 34 . Machine à odeurs 35 . Machine à perspective 36 . Machine à saké 37 . Machine à sons du rhinocéros 38 . Machine à soulever les robes 39 . Machine à strip-tease 40 . Frigo-tempête 41 . Machine à tequila 42 . Machine à tirer les oiseaux mécaniques 43 . Maquettes des machines de la parade : Balançoire - Grande roue - Yoyo à cora - Girodoumdoum 44 . Maquette de la Girafe 45 . Maquette du Rhinocéros 46 . Marionnettes du 1er défilé de mode monoraillé 47 . Oiseau en tôle ondulée 48 . Orgue à feu 49 . Petit cheval du Péplum 50 . Scarabée mécanique 51 . Tartapulte 52 . Tour de Cameroun 53 . Toys 54 . Mur de Lumière
55 . Vélo démultiplié 56 . Yoyo à cora 57 . Machine à servir le vin 58 . Machine à casser les verres 59 . Le Cyclo 60 . Machine à Calder 61 . Char du pharaon 62 . Grand écran 63 . Moto ascensionnelle 64 . Hale Bopp - Moto (sens)ascensionnelle 65 . Machine à porter les lustres 66 . Maquette du Géant 67 . Machine à applaudir I 68 . Machine à applaudir II 69 . Mecaniek froe froe tchiek 70 . Rêvesurroues 71 . Table pour un roi fou 72 . Vélo tampon 73 . Maquette du Mobile-Homme 74 . Maquette de Roues-Âge 75 . Piano à poules 76 . Tronçonneuse ascensionnelle 77 . Machine à mettre des paniers (de basket) à tous les coups 78 . Tortue-Luth 79 . Dinorndus inepstus 80 . Surprise…