Récemment, j’ai dû subir une petite opération, avec anesthésie générale qui m’a ainsi permis de découvrir tous les sympathiques effets collatéraux d’une hospitalisation.
Je me suis dit que, depuis le succès de la série urgence, le sujet intéresserait sans doute; ce
succès étant dû en partie à la curiosité excessive de certaines
personnes vis-à-vis de ce qui se passe dans les pires moments de
l’existence d’autres, et, d’autre part et tout de même, à la présence de
George…Clooney…bien sûr. Prononcer son nom m’évoque
généralement le plan de sa démarche, so smart (bourré en fait), devant un
camping-car (et pourtant, c’est pas glamour un camping-car) d’ « Une
Journée en Enfer » de Rodriguez et Tarentino, et du regard qu’il lance à Juliette
Lewis (à la caméra en fait, à nous, quoi !) à la 23ème minute du film pour être exacte…mais je m’égare (bon, en même temps, s’égarer sur George…)
Bref, revenons à nos goutte à goutte, incisions, urticaire au lit d’hôpital
et autres détails croustillants et/ou sanguinolents. J’n’aime pas les
lits d’hôpitaux. Ceux qui suivent (les chroniques) savent aussi que j’urtique (du verbe urtiquer car chez moi, l’urticaire est tout un art)
lorsqu’il fait froid: j’n’aime pas non plus le froid. Rajouter de
l’urticaire aux trous dans le jardin(aux gants de jardinage en fait), au boulot (véridique: je rentre dans l'entreprise*, suis pleine de boutons/je ressors, j'ai plus rien!), aux médocs, etc,
etc…
*pas le vaisseau de Star Treck, juste la boite où je bossais avant.
Alors en gros, et pour résumer (oui, je sais il est grand temps de résumer un peu), l’opération m’a plus ou moins fait le même
effet qu’une monstrueuse et masochiste séance d’abdos, effet qui m’a du
coup confortée dans l’idée que pour le reste de la semaine, et sauf
besoin impérieux ou effet de surprise, plus jamais je ne tousserais, ni
n’éternuerais, ni, supplice ultime, ne hoquèterais (il y a certains verbes qui, conjugués à certains temps, sont pour le moins cocasses).
Autre
effet secondaire notoire: pour le compte de l’opération, on m’a remplie
de gaz, tel un vulgaire ballon de baudruche (oui, ça fait toujours
plaisir, et non, je ne sais pas par quel orifice exactement il est
injecté) et donc, durant plusieurs jour après l’opération, le
temps que le gaz se disperse (non, je n’indiquerais pas non plus son
itinéraire de dispersion …quoiqu’il passe par l’épaule droite, qui reste
ainsi paralysée de douleur 3-4 jours. Le chirurgien m’avait d’ailleurs
prévenue: c'est un gros pénible ce gaz !) donc,
le gaz se disperse donnant l’impression de se croire à un bon 5000m
d’altitude, avec le souffle coupé au moindre effort, et pire, au moindre
mot prononcé trop fort !
Du coup, me voilà enfin raccord avec mes vœux prononcés pour la nouvelle année 2010:
ne plus crier sur les filles. Alors, oui, je sais, ces vœux, ils datent
un peu, mais en fait, vu l’échec total qui a suivi, je n’ai même pas
osé les renouveler publiquement en 2011…me suis sentie trop nulle…
réessayerai dans 3 ou 4 ans (tout le monde dans la maison aura
logiquement atteint l’âge de raison: j’ose utopier, parce que j’aime
bien inventer des mots, que ce sera plus simple).
Bon, par contre, la méthode du «je
me fais opérer pour ne plus avoir de souffle pour crier bêtement sur ma
progéniture » n’est pas forcément LA solution absolue.
Vous voyez les rêves où vous êtes poursuivie, et vous criez tant et plus
pour appeler à l’aide mais les sons, rien à faire, ils ne sortent pas ;
et bien, c’est exactement ça. Totalement oppressant en fait.
Et
puis tiens, autre effet collatéral, j’ai battu mon record de télé
regardée non-stop: 12h30 ! Alors oui, c’est un bon truc pour faire
passer les piqures, les plaies, les entubages (appelons ça comme ça) et
les impatiences. Alors non, le dernier terme n’est pas dû au fait,
quoique véridique, qu’on ait vraiment trop envie de rentrer chez soi,
mais lié en fait à une
maladie, sans doute au top 10 des plus crétines: le Syndrome des Jambes
Sans Repos ! SJSR pour les intimes. Ben si ça existe (vous pouvez même
vérifier sur sjsr.fr) !
Alors,
c’est un syndrome qui comme le nom l’indique, commence par les jambes,
mais peut s’étendre au reste de l’anatomie s’il est bien exploité, et
qui consiste à avoir l’envie irrésistible et brutale de bouger
constamment ses membres sous peine de devenir fou. « L’impatience »
s’installe au niveau des articulations, particulièrement lorsque vous
êtes très fatigué, la nuit, à la chaleur, durant la grossesse ou par
manque de magnésium…ou tout à la fois, et vous
vous retrouvez donc à vous retourner malgré vous comme une crêpe en
moyenne toutes les cinq secondes avec, pour autre effet somme toute
gênant, de rendre votre conjoint un tant soit peu irritable. Porté à un
certain point, certaines personnes en perdent totalement le sommeil.
Et
du coup donc, attachée à des tuyaux de tous cotés, sur un lit
d’hôpital, le syndrome peut agacer quelque peu (voir, vous embarquer à
la limite de l’hystérie) !
Enfin bon, sinon, ça va.
Très bien même d’ailleurs.
Allez
tiens, soyons bucolique: photos prises, comme vous vous en doutez, car
vous êtes perspicace, dans un champs de coquelicots…et allez hop, nouvel
effet collatéral: rhume des foins absolument terrible pendant trois
jours. Conclusion: les coquelicots, c'est sournois ! (et l'urticaire aussi).
Plus d'images, et de fleurs, sur le site photo: blog4ever.com/photos/flower-power