Réflexion du jour :
J'ai
trois pschitts à la maison (désinfectants d'urgences pour les
incultes): un pour les ballades et leurs nombreuses cascades associées,
un pour la maison et un qui traine (reste de varicelle). Or, je viens
tout juste de m'apercevoir que tous ont, et largement, dépassé leur date limite.
Trois problèmes me tourmentent :
1- Comment c'est-ti possible, Jésus-marie, que le temps file si vite ?
2- Vaut-il mieux désinfecter une plaie avec un pschitt douteux ou bien la laisser sale et purulente le temps de trouver mieux ?
3-
J'ai pschité plein de gamins à moi et pas à moi (sous contrôle
parental, et parce qu'équipée d'une trousse de secours et pas eux) :
dois-je avoir bonne (ai désinfecté et soutenu moralement durant
l'épreuve), ou mauvaise (pschitt tout pourri) conscience ?
Suis
tourmentée par pas grand-chose me direz-vous et vous n'auriez pas tord.
Et ceci est sans aucun doute l'un des nombreux signes et déformations
professionnelles du métier de mère au foyer, statut que je risque
officiellement d'atteindre le mois prochain : fin de mes congés
parentales !
La
différence vous parait subtile mais pas tant que ça en fait : lorsque
vous êtes en congés parentales, dans la case profession, on vous demande
de mettre votre vrai métier,
celui que vous faisiez consciencieusement ou presque (dessinatrice /infographiste en photogravure textile: ben si, ça existe),
avant
d'avoir vos nuits définitivement hachées, et vos jours accaparés par
des choses capables de se rouler 25 minutes par terre pour cause d'avoir
oublié leur caillou dans la voiture garée beaucoup trop loin pour y
retourner.
D'ailleurs,
lorsque j'écrivais: « en congés parentales » dans la case profession,
on me rétorquait : « Non, non, inscrivez votre vrai métier ! »
Dans un mois, jour pour jour, j'inscrirais donc « Mère au foyer » dans cette fameuse case.
Me rétorquera-t-on : « Et votre vrai métier ? »
J'ai tellement l'air de m'amuser ?
Vu ces chroniques, on pourrait dire que oui… et heureusement que souvent je m'amuse.
Parce que, dans le genre amusement, voici un extrais, authentique, de journée ordinaire :
Le
matin, après GROS briefing de ma part, les filles se préparent, mais
alors très vaguement, à partir pour l'école. On est super en retard. Je
les stimule encore un poil dans la rue…un poil de trop: Lili-Puce
s'explose le genou par terre. Ça dégouline de sang, et le pantalon est
mort (dommage, je venais juste de le recoudre celui-là). Retour case
départ. On est définitivement à la bourre. Mais, j'ai un mot d'excuse, en chaire (sanguinolente) et en os : la maitresse compati (chouette).
On enchaine sur 4 aller-retour école-maison dans la journée, courses, ménage, caprices, rigolades (tout de même)
et le soir venu, Princesse Fafa est clouée sur le canapé pour cause de
gastro récidivante (on dit guerre d'usure aussi). Pendant qu'elle se
vide de tous cotés (la gastro, c'est cracra, je ne dirais que ça), j'en
profite pour casser une assiette (par peur de l'ennuie sans doute). Le
bruit effraie Lili-Puce qui choisi alors de se frapper violement le
front contre la table (ce n'est décidément pas son jour), avec la venue
d'un bleu si gros que forcément, là, elle a dû perdre quelques neurones (ça repousse les neurones ?). Le papa est en déplacement. Forcément.
Mère
au foyer : je m'amuse bien, c'est vrai…et ne serais bientôt plus
payées. Ça ne sera, du coup, plus tout à fait un métier. Je serais donc
officiellement « mère au foyer…bénévole» !!!
Ça mérite bien un gros câlin tout ça !
Plus d'images par ici: blog4ever.com/photos/gamines
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