Plus
votre progéniture est petiote et plus les moments de pauses sont rares.
Du coup, chaque petit break providentiel peut se transformer en
bouffée d'oxygène salvatrice.
Pour exemple : sortir les poubelles !
Je
vous l'assure, c'est une activité zen, au point qu'on s'en
constituerait presque une réserve, histoire d'avoir un prétexte pour
aller au frais et au calme, ne serait-ce que quelques poignées de
secondes. Oui, les bacs ne sont qu'à quelques pas de la maison, et à
moins de croiser une voisine opportune et patiente (je risque de lui
donner tout un tas de renseignements dont elle se passerait sans doute,
du style : Lili-puce a encore tout vomi partout et le lave linge tourne
depuis 2h45 est-ce bien raisonnable ?...), bref, la pause est courte.
D'autant que, toutes petites, et pour les occuper sainement, je
demandais aux filles de me faire coucou par la fenêtre pour les garder
dans mon champs de vision, le temps de cette sympathique sortie,
histoire que cette poignée de secondes ne se transforme pas en
découverte de sottises saugrenues et/ou lugubres à mon retour.
Autre exemple de pause salvatrice: la pause-pipi.
En
vérité, cette pause là a longtemps été anxiogène. En effet, de la
naissance à ces dix-huit mois, Princesse-Fafa se mettait à hurler dès
que je tentais vaguement de m'exiler dans les toilettes. Sait-on jamais,
je risquais sans doute de disparaitre par une porte dérobée ou par les
canalisations.
Par
la suite, lorsque sa sœur est née, je suppliais presque la plus grande
de rester, encore, dans mon champs de vision (oui, fermer la porte des toilettes est une pratique fort rare lorsqu'on est jeune maman) histoire d'être bien sûre qu'elle n'en profite pas pour
parvenir enfin à ses fins : éliminer la plus petite ! (heu oui, l'aînée a
eu quelques bugs, on va dire ça comme ça, à la naissance de la
benjamine).
S'en
sont suivis quelques épisodes où les filles s'amusaient à taper sur la
porte vitrée des w-c (voir chronique du 27-03-09…et oui, elle est
finalement restée vitrée), ou à y coller leur bouche, nez, yeux…créant
quelques difficultés à se concentrer sur la tâche, si on peu dire.
Donc dernièrement, je me rends aux toilettes espérant naïvement profiter d'un moment pour moi et là, au bout de quoi?... allez, douze bonnes secondes de tranquillité, j'entends ces fameux hurlements qui ne me laissent entrevoir que deux possibilités :
1-
Elles le font exprès pour me signifier clairement que je leur
appartiens (et ma vessie avec) à tout jamais et que les temps de pauses
sont donc exclus.
2-
Il s'est passé un truc, vu la force des cris, que vous n'avez
franchement pas envie de découvrir (pour sûre, ça n'enrichira pas votre
culture général et à tous les coups, c'est encore un truc bien glauque).
Quoiqu'il en soit, ça sent l'urgence au point que vous devrez remettre votre ouvrage (c'est une image bien sûr) à plus tard.
La
vérité (le suspens étant insoutenable, je ne vous ferais pas languir
plus longtemps) me saute aux yeux et aux narines : Lili puce s'est «un
peu» lâchée, et malgré sa couche, une flaque gigantesque de pipi s'étale
«comme un soleil d'été» (comme aurait dit notre poète Johnny national)
sous ses pieds…et ceux du meuble-TV, sous le tapis et entame sa descente
inexorable jusque sous la table (j'ai somme toute un peu tardé à
réagir).
Bref,
Lili-puce est capable de se constituer des réserves de pipi dans le
seul but qu'on s'occupe d'elle lorsque ce n'est pas le moment (au cas où
on aurait zappé son existence sans doute).
Moralité,
et pour plus de tranquillité: j'irais faire pipi la nuit. La nuit, tous
les chats sont cuits (et ça les calme) et les p'tites filles sont
endormies (ou presque parce qu'il y a quelques ratés parfois aussi).
Elles sont mignonnes comme ça (lorsqu'elles sont bien étanches!)
Plus petites, ça donnait ça: blog4ever.com/photos/bambins
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