25/01/2015

Questions ontologiques (existentielles quoi…enfin presque…).


« Maman c’est quoi déjà la mémoire parce que je m’en souviens plus ? … »
Lili-Puce, il me semble que la réponse est en partie dans la question…Maintenant, la formule est très joliment tournée (digne d’un Alzheimer) quoiqu’un peu inquiétante (tu n’as somme toute que sept ans et censée savoir ce qu’il en est…)
Et en même temps, on a connu pire comme question.
Ainsi, pas plus tard que je ne sais plus quand, elle nous demandait : « Ce soir, on regarde barilidebrodro ? » Que répondre à cela ? Tenter de décrypter (il y a un code, c’est sûr)…Mais en fait, en écoutant bien, ça me rappelle vaguement quelque chose… … … Marylin Monroe !!!...Et non, elle n’était pas enrhubée, elle n’avait juste qu’une vague idée de la consonance. Elle essaie de communiquer quoi.
Autre question à la ronde à propos d’un horoscope chinois : le signe du cheval serait impulsif.
Lili-Puce : ça veut dire quoi impulsif ?
Sa sœur : Ben sept ! Un plus six ça fait sept !
Sans commentaires…dialogue de sourds...

Alors parfois aussi, c’est moi qui pose les questions.
Pour exemple  (Lili-Puce sort de la douche dans le couloir) : « Mais pourquoi t’es encore toute nue ? » Réponse pleine de bon sens de ma môme : « Ben j’ai mis ma culottes…et puis je l’ai enlevée ! »…à question idiote…

Alors qu’elle rentrait de sa semaine de CP avec un point rouge, j’ai osé lui demander pourquoi. Explication de l’intéressée : « c’est parce que j’ai joué avec les pieds de Jules* ». Parfois, on n’a pas forcément envie de savoir la réponse exacte (penser à ne pas lui demander pourquoi elle rentrera si tard lorsqu’elle aura 15 ans...)
*Oui, le prénom a été changé pour éviter toute problématique avec les parents du garçon en question (celui qui, entre nous, laisse trainer ses pieds n'importe où !...)

En même temps, je me demande si elle n’a pas un problème un peu général avec ses collègues de bureau. Ainsi, comme je savais qu’elle venait de changer de place à l’école, je lui demandais à coté de qui elle était maintenant assise :
Elle : de Matéo (ai aussi changé le prénom, veux pas d’embrouilles)
Moi : et il est gentil Matéo ?
Elle : pfff, il me demande toujours de lui gratter le dos…
Moi : ???!!!...
Bon ben tant qu’on s’en tient au dos…

En parlant de « gratter », je coupais récemment les ongles à la chair de ma chair (oui, j’ai horreur de cette expression, mais il me faut plein de synonymes puisque ces chroniques tournent un peu en boucle autour des mêmes sujets). Je lui faisais alors remarquer que : « Rhâââ, beuuuurk, cet ongle-là est vraiment dégoutant. Qu’est-ce que tu as bien pu faire avec ? »…Oui, là vous vous doutez que j’aurais, encore une fois dû m’abstenir de poser une telle question. Réponse donc de ma fillote : « Ben je me suis gratté la tête avec »Ok, sur ce coup-là, j'aurais aussi préféré ne pas savoir...
Tout de même, cela me rappelle une blague de Coluche, que j’aimais beaucoup à l’époque (avant de savoir que ma gosse allait mettre en pratique) : deux mendiants discutent. Il y en a un qui dit à l’autre « dis-donc, t’as les ongles vraiment crades, comment c’est possible, tu fais quoi avec ? » L’autre : « Ben j’me gratte ».
Vous remarquerez que pour faire plus original, ma fille a rajouté « la tête », mais entre nous, ça reste tout aussi cradingue.
Tiens, ça me rappelle que lorsqu’elle était toute petite, je me demandais toujours quelle pouvait être la source d’anticorps qu’avait Princesse-Fafa pour ne jamais tomber malade (alors qu’on tombait comme des mouches autour d’elle), elle qui semble si frêle. Et bien j’ai fini par trouver : elle se grattait les pieds, bien minutieusement entre chaque orteils pour bien nettoyer, puis s’endormait avec ses doigts dans la bouche. Dans la famille cracra, je demande la sœur…

Bon, en même temps, on fait tous des choses un peu crades dans la vie (si, si, cherchez bien, vous en trouverez…non, je ne vous raconterais pas les miennes…comme si j’aimais raconter ma vie sur ce blog…), et ce n’est pas si grave.

Par exemple, il est tout à fait possible de faire des photos de trucs cracras, et finalement, de leur trouver une forme de beauté :

Sans titre-1.jpg

Car oui, un tas de pneus possède lui aussi une part de poésie (ou de beauté, ou de mystère...) insoupçonnée...
Je vous laisse méditer la dessus...(sur le tas de pneus donc).

Plus d'images visibles sur le site: blog4ever.com/photos/tryptique

Et pour plus d'infos, n'hésitez pas à visiter la page facebook du site: https://www.facebook.com/pages/Chroniques-dune-m%C3%A8re-au-foyer-mais-pas-que/1406337782921699?fref=ts






CHRONIQUES D'UNE MÈRE AU FOYER

12/01/2015

Soyons gais mais ne soyons pas dupes


C’est donc sur cette citation de Ionesco qui me trotte si souvent dans la tête, que j’ouvrirais cette année 2015.
J’avais, au préalable, hésité avec une citation de Lili-Puce, prompt à enrichir la langue française de nouveaux aphorismes. Pour exemple, après avoir toussé gravement, ma fille s'empresse d'ajouter :
- J’ai vomi une souris.
- Tu quoi ?!!!
- J’AI VOMI UNE SOURIS !
- ???!!! (sourcils relevés, regard intérogatif…)
- Ben quoi, tu connais pas l’expression ?!...
- heu……
Sauf que, à bien y réfléchir, ma fille ne dit pas juste n’importe quoi n’importe comment. En vérité, elle fait sans aucun doute le rapprochement avec le fait que, lorsque notre chat est à deux doigts de vomir une souris mangées toute crue avec la queue (oui, principalement, c’est la queue qui passe mal), et bien il se met à tousser bizarrement avant, un peu de la même façon que ma gosse ci-dessus ! Je vous l’avais dit, tout se tient, tout s’explique, rien ne se perd, rien ne se crée, mais parfois, il faut fouiller profond pour être rassuré (sur la santé mentale et lexicale de son enfant donc).
Pourtant, il arrive que des doutes persistent au sujet de cette fameuse santé (la mentale) : Lili-Puce balaie le sol depuis un certain temps…de ses cheveux, en tournant sur elle-même à quatre pattes. Ok. Faisons comme si de rien n'était (il y a sans aucun doute une raison à cette chose là…mais si). Donc, pour biaiser, je lui demande si elle peut mettre la table pendant que je prépare de mon côté le repas. Réponse de l’intéressée : « Naoon ! Tu vois pas que je suis en train de faire quelque chose ! »…Sans commentaires.

De son côté, Princesse-Fafa grandit (10ans maintenant, oui, les comptes ronds, ça fait toujours leur petit effet genre: houlà, 10ans déjà, rien vu passer moi !....) et c’est dans l’ordre des choses.
D’autres, de choses, en revanche, ne sont pas encore totalement à leur place. Ainsi, nous avons reçu récemment un jeu d’anatomie avec un quizz sur le corps humain. Pour être honnête, même moi je ne connaissais pas la plupart des réponses. Attendez avant de rigoler : « Comment nomme-t-on le sens qui nous permet de savoir où se trouve chaque partie de notre corps même les yeux fermés ? Hein, je vous le demande ? Certains ont répondus basiquement le touché. La réponse était : LA PROPRIOCEPTION (vous m’en direz tant…)
Du coup, à la question « Combien d’ovaires les filles ont-elles ? », j’entends Fafa (jouant avec ses copines) répondre : «  Ben je ne m’étais jamais posé la question ! »
Ok, on refera un petit briefing à l’occasion…(avant l’entrée au collège, ça peut toujours servir…)

Pendant ce temps, sa sœur cadette se promène partout où elle va dans la maison avec sa plante verte (une zazalée comme elle dit parfois). Dois-je en déduire qu’elle deviendra tueuse à gage comme dans le film Léon ? Pour mémoire :

 leon-the-professional.jpg

Heureusement, elle n’aime pas le lait (me voilà rassurée).

Pour conclure cette chronique fourre-tout, mais qui n’a pour but que d’apposer un sourire sur nos lèvres gercées, en ce début d’année ma foi fortement chargée en émotions, voici un dernier petit florilège de nos fameux saints du calendriers (dont la plupart des histoires font tout de même froid dans le dos. Personnellement, le fait de devoir passer parfois par la case martyr pour devenir Saint me laisse tout à fait perplexe…). Bref, sachez que d’après Princesse-Fafa, le 8 décembre est devenu la Saint Compression. Bon d’accord, pour être exacte, il s’agit de la Sainte Conception* mais elle n’était pas loin (phonétiquement du moins). Par curiosité, sa sœur regarde le nom du saint lié à son anniversaire. A priori, il s’agit de Sainte Sidouille !!! Ok, il est vrai qu’il y a de nombreux nom pour le moins « aléatoires » (pour ne pas dire ridicules) dans les saints du calendrier, mais point trop n’en faut. Je rendrais donc à St Sidoine ce qui lui appartient (d’avoir recouvré la vue si j’ai bien tout compris).

* Une petite parenthèse (une de plus, une de moins…) à propos de la Sainte Conception, qui me revient à l’instant. Dans « L’imagerie de Noel », sympathique collection de livres pour enfant aux éditions Fleurus, est raconté le Noël chrétien avec l’histoire de la naissance de Jésus. Ainsi, pour expliquer ce qu’ils nomment « le secret de Marie » aux enfants, voici le texte si joliment proposé : « Joseph aime Marie, mais, apprenant qu’elle est enceinte (j’ai failli écrire en sainte !...), il refuse de se marier (fichtre !). Un ange de Dieu lui apparait et dit : « Ne craint pas d’épouser Marie. Son enfant n’a pas de père humain car il est le fils de Dieu. » Joseph, rassuré, épouse Marie. »
Parfois, trop d’efforts de simplification nuisent un chouia à l’histoire (mes filles m’ont demandé pourquoi je rigolais en lisant la fin…) !

Bon allez, je vous laisse. J’ai pris forcément un brin de retard dans « les trucs » à faire à la maison, entre les infos, les larmes et la manif de tous ces derniers jours.
Pour ceux qui ne l’auraient pas eu, voici mon petit photomontage maison, hommage pour la cause...avec un autre Charlie qui savait lui aussi prendre des risques avec humour, désinvolture et sensibilité.
Sûr qu'ils vont bien s'entendre, tous ceux là, là haut...


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Cliquez dessus pour agrandir.

 Pour info, le film « Le Dictateur » est pour moi un chef d’œuvre absolu avec un parti pris dénonciation-dérision-poésie d’une force inégalée. Quel courage et quel humanité surtout...cette même humanité ressentie durant les manifestations de soutien: il reste donc de l'espoir (vous savez, ce truc qui fait vivre...).

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